Tout ce qu'il faut savoir

La cote du poêle à granulés de bois ou pellets, ne faiblit pas. Pratique et efficace, écologique et esthétique, il séduit de plus en plus de particuliers. Est-ce votre cas ? 
Voici quelques infos à connaitre, des questions à se poser et des détails à ne pas négliger.
Utile aussi pour ceux qui possèdent déjà un poêle et qui souhaite prolonger la vie de leurs appareil.

Le poêle à granulés n’est pas un appareil à bois classique. Il a un fonctionnement spécifique et un combustible particulier. Son approvisionnement est automatique, grâce à un silo
intégré à l’appareil et une vis sans fin qui alimente le foyer. Il existe de nombreux modèles et le choix n’est pas si facile 

Comment trouver le bon poêle à granulés

appareil de petite ou moyenne puissance, suivant la configuration de votre logement, le poêle à granulés peut être un chauffage de confort (en remplacement d’un vieux système à bois peu performent) ou d’appoint (associé à un chauffage au sol par exemple). Il ne peut pas être un chauffage central.

Différents systèmes de poêles à granulés vous sont proposés :

  • Poêle à convection naturelle ou rayonnement :
    Il est silencieux, la diffusion de la chaleur se fait par rayonnement et convection naturelle, sans recours à un ventilateur. Idéal pour chauffer une pièce et les espaces voisins
  • Poêle Ventilé :
    Un ventilateur souffle la chaleur qui se diffuse ainsi plus rapidement. Il chauffe la pièce ou il est installé ou plusieurs espaces reliés entre eux, En complément d’un chauffage déjà existant. Il diminue sensiblement les consommations d’énergies
  • Poêle Canalisable
    L’air chaud produit dans le foyer est poussé par un ventilateur dans les conduits
    permettant de chauffer plusieurs pièces. L’air chaud est diffusé de manière uniforme par la haut, sans soulever de poussière. C’est une solution intéressante si vous ne souhaitez pas laisser des portes constamment ouvertes pour permettre la diffusion de la chaleur en continu.

Des aménagements spécifique à prévoir 

Il faut y penser avant de s’emballer !

  •  Un espace entre le mur et l’appareil : 
    Impossible d’installer un poêle contre un mur, il faut un espace de plus de 30 cm pour laisser l’air circuler et assurer une combustion correcte. Certains constructeurs ont mis au point des modèles extra plats pour les endroits étroits 
  •  Evacuation des fumées :
    Qui dit bois, dit fumée, et donc obligation de l’évacuer en toute sécurité. Si le poêle à
    granulés vient en remplacement d’un ancien système à bois, on peut récupérer le conduit. Sinon, il faut le créer et accepter la présence d’un tube métallique qui monte de l’appareil au toit.
    La sortie ventouse : C’est un dispositif d’évacuation de fumée avec un conduit concentrique constitué de deux tubes l’un dans l’autre : le premier pour faire entrer l’air par
    aspiration et le deuxième pour évacuer les fumées vers l’extérieur avec un ventilateur.
    C’est une échangeur de chaleur puisque les fumées chaudes préchauffent l’air entrant dans le foyer du poêle à granulés.

    Utiliser un système de ventouse offre la possibilité d’une installation différente de celle d’une poêle à granulés traditionnel qui se fait sur le toit via un conduit de cheminée.

    Avec une sortie ventouse l’évacuation se fait donc par la façade à l’horizontale. On parle de ventouse horizontale en zone 3.
    Le système de ventouse est donc la solution si vous n’avez pas conduit de cheminées dans votre habitation.

    Règles d’installation en ventouse : 

  • L’emplacement : 

  •  Certification : Les poêles à granulées avec sortie ventouse doivent absolument être étanche. Cela signifie qu’ils peuvent subir une grosse pression d’air à l’intérieur de la chambre de combustion sans laisser s’échapper la fumée.
    Pour être certain que le poêle soit étanche, l’avis technique du CSTB est obligatoire. Sans cela il présente des risques de noircissement de la façade, l’arrêt du tirage en cas de panne électrique, de refoulement en cas de vent ou la mauvaise combustion.
  • L’exposition : Si la façade est exposée aux vents dominants, le conduit des fumées risque d’être soumis à une forte pression il y a un risque pour que les fumées de la chambre de combustion ne s’évacuent pas correctement et que le poêle se mette en sécurité. 
  •  Le conduit : Votre poêle à granulés doit obligatoirement utiliser un conduit concentrique. Il doit être le plus vertical possible avec deux coudes à 90° maximum et la liaison entre les deux conduits doit se faire à l’intérieur de la pièce et non pas dans l’épaisseur du plafond. 
  • Le système de ventouse horizontale ne peut être installé que dans des maisons construites il y a plus de 3 ans.

Un bon rendement passe par un bon réglage de l’appareil 

Le poêle à granulés est efficace s’il est bien réglé. Un mauvais réglage affecte son
rendement et risque de le détériorer. Assurez vous que le technicien connait parfaitement le modèle qu’il va vous installer.

Le bruit

Les poêles ventilés chauffent rapidement et donc ne le font pas en toute discrétion .
Le ventilateur émet un certain bruit, en particulier à l’allumage et à l’extinction. On s’y habitue très vite et les nouveaux modèles sont de plus en plus silencieux. La vis sans fin qui
achemine les granulés émet aussi un léger bruit.

Pas d’électricité pas de poêle

Les poêles à granulés ont un moteur électrique pour l’alimentation du foyer et la circulation de l’air. En cas de coupure de courant, l’appareil s’éteint tout simplement et ne chauffe plus. Certains modèles offrent la possibilité de se raccorder à un groupe électrogène,
des panneaux solaires photovoltaïques (pour une autonomie complète) ou une batterie 12 Volt, via un convertisseur.

Qualité des granulés

Pour éviter les mauvaises surprises à l’usage, évitez les pellets « low-cost » qui fleurissent un peu partout. Les promotions alléchantes servent parfois à écouler des stocks de moindre qualité : Pellets trop humide, beaucoup de poussière…
Plus la qualité est médiocre, plus il faudra nettoyer fréquemment le pot et la chambre de combustion. Choisissez donc un pellet de qualité avec des normes reconnues.

  • DIN Plus (certification allemande)
  • NF granulés biocombustible (Certification Française)
  • EN Plus (certification européenne)

Entretien et SAV

  •  Assurez vous auprès du professionnel qu’il s’engage à assurer l’entretien annuel de votre installation en cas de panne (suivi et SAV avec les pièces détachées sur place et/ou chez les constructeur)
  • Vérifiez que le fabricant dispose d’une solide assise et d’un réseau de SAV efficace et
    réactif au cas ou votre installateur cesserait son activité et vous laisse en rade par la même occasion avec l’entretien de votre poêle.
  • Ramonage : Deux fois par an, la première avant la saison de chauffe et la deuxième
    pendant la saison de chauffe. 

Les avantages et inconvénients 

Les + :

  • Un excellent rendement, si il est bien réglé
  • Il est facile à installer et simple à utiliser
  • Il est propre ! il demande peu d’entretien (il faut tout de même vider le cendrier)
  • Il est autonome : 2 à 3 jours en usage normal 
  • Il est programmable : avant votre lever, ou votre retour, il chauffe la maison. A l’heure du coucher, il s’éteint tout seul.
  • Design : quel que soit votre style, vous trouverez LE poêle à granulés qui vous ira.
    Les fabricants rivalisent de créativité.

Les – :

  • Le prix : plus élevé qu’un poêle à bois classique 
  • La disponibilité du combustible et la fluctuation des prix (même si cela reste un des moins chère du marché) 
  • Le SAV : point faible à vérifier avant tout achat
  • La place nécessaire pour le stockage des granulés et la manutention des sacs 
  • Les granulés craignent l’humidité : on ne peut pas le stocker dehors 
  • Le bruit 
  • L’arrêt en cas de coupure d’électricité