Les Bons réflexes à adopter

Face à la flambée des prix du gaz et de l’électricité, les appareils de chauffage au bois sont de plus en plus plébiscités par les Français. Economiques mais aussi écologiques, ils peuvent aussi être source de pollution en cas de mauvaise utilisation. Voici un rappel des bonnes pratiques à suivre. 

Brandi comme l’énergie la plus écologique, le chauffage domestique au bois est aussi responsable d’une partie de la pollution de l’air aux particules fines. En cause : l’utilisation d’appareils vétustes, ou encore d’appareils mal utilisés. 

Dans le cadre de la loi Climat et Résilience, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a présenté en avril 2021 un plan d’action visant “à développer un chauffage au bois domestique plus performant et à réduire de 50% de ses émissions de particules fines”.  

Comment ? En renforçant et simplifiant les dispositifs d’accompagnement pour accélérer le renouvellement des anciens appareils de chauffage au bois. Le ministère a indiqué que 600000 appareils seraient remplacés d’ici 2025 grâce aux aides à la rénovation énergétique des logements (MaPrimeRenov’) et aux fonds air bois mis à disposition par les collectivités territoriales et l’ADEME. 

Le plan prévoit également de faire évoluer le label flamme verte “au-delà du seuil de 7 étoiles”, d’encadrer l’usage du chauffage domestique au bois dans les zones les plus
polluées, ou encore de sensibiliser le grand public aux bons gestes qui permettent de
réduire l’impact de ce mode de chauffage sur la pollution de l’air extérieur.  

L’ADEME rappelle qu’un appareil bien utilisé émet jusqu’à dix fois moins de particules fines dans l’air. Quelles sont donc les habitudes à avoir pour mieux se servir de son chauffage à bois ? 

Choisir un bois de chauffage sec et de qualité

Exit le bois humide, aggloméré, ou encore récupéré sur des chantiers. Il est recommandé de choisir un bois sec qui brûlera en polluant moins et en produisant plus de chaleur. Il ne doit être ni traité, ni peint, de préférence fendu et choisi avec le moins d’écorce possible. 
Au moment de l’achat, il est recommandé de se référer aux différents labels : “NF Bois de chauffageFrance Bbois Bbûche.

Pour que le bois reste sec longtemps, il est également conseillé de le stocker à l’abri des
intempéries, et idéalement dans un abri ventilé sans contact avec le sol. Il est recommandé par exemple de le déposer sur des palettes. Enfin, le bois doit sécher en abri ventilé pendant 24 mois minimum après la coupe. L’idéal est de le rentrer dans la maison 24 à 48h avant de le brûler

Remplacer les foyers ouverts

 Selon l’ADEME, “le rendement d’une cheminée ouverte est en moyenne de 10 à 15% : quand vous brûlez une bûche, 85 à 90 % de l’énergie fournie est perdue.” 

Il existe plusieurs types d’appareils : des inserts et poêles à bois (acier ou fonte) qui ont un rendement de 70 à 85%.  

Au moment de choisir son appareil, il est recommandé de suivre les conseils de l’installateur concernant son dimensionnement par rapport au logement à chauffer. Un appareil surdimensionné fonctionnerait souvent en allure réduite et génèrerait ainsi plus de polluants dans l’air extérieur. 

L’ADEME conseille d’avoir deux systèmes chez soi. “L’appareil qui servira le plus souvent sera dimensionné à une puissance moyenne permettant d’être utilisé à plein régime. L’autre système de chauffage s’ajoutera ou prendra le relai en cas de grand froid.”

maîtriser le tirage et le chargement 

Au moment d’allumer le feu, ou lors du rechargement, il est recommandé d’ouvrir  l’entrée d’air. Lorsque le feu a bien pris (bûche noir craquelé), il faut réduire l’entrée d’air en veillant à ne jamais la fermer complètement.  

Pour le rechargement, il est conseillé d’ajouter du bois de chauffage quand les braises sont encore vives sans surcharger le foyer.  

Soigner l’allumage

Contrairement aux idées reçues, il est préférable d’allumer le feu par le dessus. “Les fumées générées par la combustion sont captées et consumées par les flammes qui les
surplombent. Ce type d’allumage est moins polluant, plus efficace et plus économique en combustible que la méthode traditionnelle”. 

Pour que l’air circule bien, il est recommandé d’empiler et d’espacer des bûches fendues, du plus gros au plus petit diamètre, sans surcharger le foyer. Déposer sur le dessus du bois de cagette en peuplier et/ou un allume-feu sans produit pétrolier, comme de la laine de bois.  

Entretien et nettoyage

Si vous n’entretenez pas régulièrement votre poêle à bois (ou insert de cheminée) et ne faites pas faire le ramonage obligatoire de votre poêle à bois, cela peut altérer son fonctionnement et donc baisser rapidement son efficacité.

De plus, si vous n’entretenez pas votre appareil de chauffage bois, cela peut être
dangereux. En effet, une accumulation de résidu (bistre) peut boucher le conduit de
cheminée et les parois du poêle à bois et donc provoquer potentiellement un début d’incendie.

Nettoyer la vitre de son poêle à bois ou son insert :

En hivers, on prend beaucoup de plaisir à faire des flambées et à profiter de son installation de chauffage bois. La vitre d’un poêle à bois se noircit alors facilement en cette période. Mais alors comment nettoyer sa vitre ?

Laissez tout d’abord refroidir votre appareil. Pensez à protéger le sol et porter des gants.
Vous pouvez nettoyer la vitre de votre appareil en utilisant que des produits naturels comme la cendre, du savon noir, du bicarbonate etc… ou des produits spéciaux pour les poêles et inserts.

Le Ramonage :

Le ramonage de la cheminée est important car, il participe directement à l’entretien de votre appareil. il évite le risque d’intoxication au monoxyde de carbone, mais aussi le risque
d’incendie, qui sont directement liés à l’encrassement du conduit de cheminée.
Quand vous utilisez votre appareil des suies de combustion et du goudron se déposent sur dans le conduit de cheminée et l’obstrue petit à petit.
Ramoner sa cheminée améliore son rendement, ce qui permet de réaliser des économies d’énergie non négligeables et d’éviter une surconsommation.
 
Le ramonage est à effectuer deux fois pas an : une fois avant la saison de chauffe et une deuxième fois pendant la saison de chauffe.
Le ramonage doit être mécanique et effectué par un professionnel à l’aide un outil en métal ou en nylon : la brosse herrisson 
de plus tout les 10 ans il est conseillé en plus du ramonage, de procéder à un débistrage.
Le débistrage consiste à retirer le bistre du conduit, le bistre est un dépôt de goudron et de suie, dur et épais, celui-ci peut favoriser la formation de feu dans le conduit de cheminée.
 

Nettoyage Extérieur :

 Nettoyez le surface extérieur de votre appareil avec l’embout brosse de l’aspirateur ou avec un chiffon sec. Evitez d’utiliser un chiffon humide au risque de faire apparaitre des taches de rouille.
 
Vous pouvez passer un coup d’aspirateur sur au niveau des orifices de ventilation en haut et en bas de votre poêle à bois pour éviter toute obstruction.